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Système fourrager Alain Huet, éleveur à Plessala (22) « Avec l’ensilage d’herbe, j’ai arrêté le chou »

Après avoir cultivé du chou fourrager pendant des années, Alain Huet l’a exclu de la ration des vaches laitières depuis qu’il a adopté un système tout herbager.

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Alain Huet, Crenol, Plessala (22)
Production laitière moyenne de l'ordre de 6-6.500 kg
Troupeau constitué aux ¾ de Prim’Holstein et pour ¼ de Brunes des Alpes
Quota 268 000 l

Deux raisons principales ont conduit Alain Huet, éleveur laitier à Plessala (22), à arrêter la culture du chou fourrager. « Je suis récemment passé à un système très herbager, où le chou venait alors en déséquilibre de la ration », témoigne-t-il. « De plus, cette culture est tout de même contraignante et assez coûteuse en phytosanitaires. »

Le chou s’intégrait mieux dans une ration à base d’ensilage de maïs

« Pendant longtemps, j’ai cultivé du chou fourrager pour le récolter et le distribuer aux vaches laitières», souligne Alain Huet. « Mais voilà dix ans que je ne fais plus du tout de maïs et il me semble que le chou s’intégrait mieux dans une ration à base d’ensilage de maïs. Dans mon nouveau système herbe, le chou fourrager ne m'apparaît plus comme un complément intéressant. Quand on peut distribuer aux vaches un ensilage d’herbe de très bonne qualité, c’est difficile de leur faire consommer autre chose», ajoute-t-il. « Ainsi aujourd’hui, en période hivernale, la ration des vaches laitières est composée d’ensilage d’herbe et de céréales produites sur la ferme. Au printemps, dès que l'herbe est suffisante, j’abandonne l’ensilage, je leur diminue les céréales jusqu’à les arrêter et elles ont du foin. Les céréales ne sont réintroduites qu’à partir du mois d’août. En matière de protéine, j’achète un complément azoté en fonction de la qualité de l’herbe. »

Un fourrage qui réclame beaucoup de pesticides

Jean-Pierre Guernion, éleveur à Hillion (22) voit quand à lui des avantages au chou fourrager. Le témoignage de Jean-Pierre Guernion, « En hiver, les vaches laitières passent deux mois dans les pâtures de chou fourrager » est à lire en cliquant Ici.
Alain Huet reconnaît que si la mise en culture en bonne, cette plante est intéressante pour son rendement. De plus, c’est une plante fraîche, riche en énergie, azote et vitamines. Mais c’est un fourrage qui réclame aussi, selon lui, beaucoup de pesticides. «  Il y a deux possibilités de choix pour le semis du chou, soit en mai au même moment que les semis de maïs, ou bien après une céréale. Dans le premier cas, il est récolté en août septembre et dans le deuxième cas en hiver avec la réserve que le chou d’hiver n’apprécie pas trop la gelée», précise l’éleveur. « L’implantation du chou peut poser problème à cause des pucerons. Si la pluviométrie n’est pas au rendez vous dans la quinzaine qui suit le semis, la levée est rendue très difficile. Dans ce cas de sécheresse, si la levée ne se fait pas correctement, les adventices continuent de pousser. Il faut alors trouver les bons produits phytosanitaires pour traiter, ce qui devient de plus en plus difficile avec la réglementation actuelle. Il y a 20 ans, nous avions des produits efficaces qu’on ne peut plus utiliser aujourd’hui. Certains sont certes efficaces à l’heure actuelle à condition d’intervenir très tôt. »

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